In the mouth of madness

Merci nono.

HN: j'ai aussi vu Cigarette Burns avant L'Antre de la Folie, et je dois dire que les deux films m'ont foutu la même claque, mais L'Antre de la Folie supplante néanmoins le Masters of Horror niveau réalisation, de un par la présence du cinémaScope, de deux par la perfection technique incroyable que Carpenter atteint dans sa façon de mettre en scène.

Les qualités que tu cite à 'L'Antre' , sont certes évidente mais perso je trouve "Cigarette Burns" encore plus passionant dans son intrigue et puis le final te laisse deux fois plus sur le culs .

Mouai... j'ai trouvé les finals respectifs des deux films tout aussi percutants l'un que l'autre, mais je dois dire que celui de L'Antre de la Folie m'a encore davantage marqué. Question de sensibilité, sans doute.

Si Cigarette Burns avait pu bénéficier d'une demi-heure de plus, je pense qu'on aurait pu le considérer supérieur à In the mouth of madness... Mais hélas, Carpenter a du s'y plier à des contraintes téloches...

Totalement d'accords Ferd' .

J'ai essayé de le prendre sur la mule mais le son est rippé vhs, c'est laid, quel est le prix du dvd ?

20 € en ce moment (prix vert)... Franchement, il les vaut !

C'ezst plutôt moi qui est vert , oui mais ce prix concerne en général les primeurs ou les collectors mais je vais essayer de le trouver en occaz' car je ne suis pas pour ces prix qui au lieu de conforter le spectateur dans ses choix le pousse à télécharger, c'est regrettable

Sinon, essaie d'ici une semaine ou deux, le temps que les gars rippent le DVD...

Oui t'as raison mais vu que ce n'est pas Massacre à la tronçonneuse le commencement, personne ne se bousculera pour le ripper sinon une bonne loc' est l'encodage ce sera bibi qui se le tapera

Hem... Pourriez vous éviter d'aborder ce genre de faits illégaux autrement qu'en privé... ? C'est pas pour être chiant mais bon...

Tu parles d'illégalité mais ce qui pousse le consommateur à de tels procédés personne n'en parle, mais c'est vrai tu as raison retournons au sujet de base

nono931000 a écrit:Tu parles d'illégalité mais ce qui pousse le consommateur à de tels procédés personne n'en parle, mais c'est vrai tu as raison retournons au sujet de base

Faut pas exagérer, plein de gens en parlent... Maintenant, c'est juste qu'on n'est pas censés donner l'impression qu'on cautionne cela sur ce forum, c'est pourquoi je souhaiterais éviter ce genre de conversations...

Ferdinand à tout dit mais pour ma part sans etre fan intime du film je te dis qu'il en vaut 20 facile !

Réalisé par John Carpenter
Écrit par Michael de Luca

Musique de John Carpenter & Jim Lang
Avec Sam Neill, Julie Carmen, Jurgen Prochnow, David Warner, John Glover, Bernie Casey, Peter Jason, Charlton Heston





Tandis que dans Cigarette Burns (l’épisode des Masters of Horror de John Carpenter), la démence gagne quiconque visionne le film La Fin Absolue du Monde ; ici, c’est en lisant les bouquins de l’écrivain Sutther Kane que la folie risque de s’emparer du lecteur. Allant plus loin, de Luca avance l’idée que les écrits de cet auteur à succès ne sont pas le fruit de son imagination mais la retranscription d’une réalité qui lui est dicté. On reconnaît là le fantasme de bien des écrivains : et si la fiction débordait sur la réalité ? Et si les écrits d’un Homme pouvait changer la face du Monde ? Un concept des plus intéressants et qui se veut particulièrement bien développé. Mais autant le concept est intéressant, autant le scénario a tendance à se perdre dans le grand n’importe quoi et l’exagération perpétuelle – se passant volontiers de détails ou d’explications pour tout mettre sur le compte de la démence du personnage principal… Ce procédé est trop facile et peu créatif. En dehors de cela, de Luca et Carpenter nous convient à un final grandiose susceptible de faire fantasmer tout cinéphile qui se respecte. Une histoire inégale donc, comportant presque autant de défauts que de qualités.




Là où le rendu bloque un peu, c’est du côté de la réalisation. Non pas que Carpenter ait perdu la main, loin de là – les plans sont parfaitement pensés, l’ombre et la lumière finement travaillés… -, mais plutôt que le produit final a pris un sacré coup de vieux. Les effets spéciaux sont un peu justes, les décors se veulent trop oniriques pour être crédibles, et la mise en scène se révèle bancale à bien des égards. La musique a de quoi nous laisser tout aussi perplexes. Débutant par un thème rock tonitruant, Carpenter et Lang se rangent peu à peu dans des compositions basiques, convenables certes mais sans rien de bien original.




Et ce n’est pas le casting hétéroclite du métrage qui saura calmer notre ambivalence. D’un côté, force est de reconnaître l’excellence de Sam Neill dans ce rôle complexe et tordu. D’un autre, Julie Carmen fait montre d’un jeu pitoyable à la limite du ridicule. Entre deux, vous trouverez un Charlton Heston tenant une petite forme, et des acteurs secondaires ni sensationnels ni foncièrement mauvais.



En somme, L’Antre de la Folie a beau trimballer un concept chiadé, le résultat n’est pas exempt de tout défaut, bien au contraire. Ce qui est fort dommage puisque la production Carpenter/de Luca contenait suffisamment de potentiel pour s’imposer comme chef-d’œuvre. On se consolera tout de même avec ce final mémorable et des clins d’œil explicites à ce grand écrivain de l’horreur qu’est Stephen King.


Quand Carpenter lui-même ajoute de la réalité à sa fiction…

Note : 14.5/20

Le Pauvre Xfou va se faire marraver ya beaucoup de fans du film ici même si je partage en grande partie ton avis

Bah, chacun a le droit de pinailler au point de ne plus être capable de reconnaître un vrai chef d'oeuvre quand il l'a en face de soi.

Ferdinand a écrit:Bah, chacun a le droit de pinailler au point de ne plus être capable de reconnaître un vrai chef d'oeuvre quand il l'a en face de soi.

Ou de démasquer un faux chef-d'oeuvre hautement surestimé quand il l'a en face de soi...

X-Files_Arpanet a écrit:

Ferdinand a écrit:Bah, chacun a le droit de pinailler au point de ne plus être capable de reconnaître un vrai chef d'oeuvre quand il l'a en face de soi.

Ou de démasquer un faux chef-d'oeuvre hautement surestimé quand il l'a en face de soi...

Ou encore d'essayer de reconnaître un peu plus la subjectivité fréquente de ses propres avis plutôt que de se braquer à croire que l'on a raison.

C'est vrai que Xfou est très têtu lorsqu'il s'agit de ces gouts , autant moi j'arrive à changez d'avis parfois lui reste dans son truc jusqu'au bout !

Horreur-Net a écrit:C'est vrai que Xfou est très têtu lorsqu'il s'agit de ces gouts , autant moi j'arrive à changez d'avis parfois lui reste dans son truc jusqu'au bout !

Ben, en même temps, les goûts ça ne change pas. Je peux comprendre le point de vue de quelqu'un d'autre mais mes goûts resteront ce qu'ils sont. Merdiques pour beaucoup, bah pas grave, c'est ce qui fait la diversité et la richesse de nos avis, à mon sens.

Maintenant, pour ce qui est de L'Antre de la Folie, je ne pinaille pas - comme certains voudraient le faire entendre... Au contraire, j'étais parti pour être ébloui, pour faire de ce Carpenter mon favori, et c'était plutôt bien parti. Je suis désolé mais, quand un auteur prend pour excuse le délire de son personnage principal pour nous instaurer quelques bizarreries et étrangetés (déplacements de lieux, de personnes, éclatements d'endroits, etc.) en se foutant littéralement de la gueule de la cohérence du scénario, je n'appelle pas ça un chef-d'oeuvre, mais juste une série B qui a un fort potentiel mais strictement rien de cohérent ni de logique. Je ne demande pas à ce que tout soit rectiligne et éclairé mais la moindre des choses, c'est de s'avancer comme cohérent. Là, ça sent un peu le grand n'importe quoi suffisamment camouflé par un concept alléchant.

Cigarette Burns, lui, est l'exemple typique pour démontrer qu'un concept peut être à la fois alléchant et en décalage avec ce que l'on fait habituellement. L'ensemble est cohérent. L'Antre de la Folie, non. C'est juste du bizarroïde balancé un peu maladroitement, juste histoire de faire du hors-norme et du marginal.

Maintenant, je veux bien entendre vos points de vue et essayer de comprendre pour quelles raisons vous pensez qu'il s'agit d'un chef-d'oeuvre. Je ne cherche pas à être convaincu que vous avez tort ou raison, juste à saisir votre raisonnement.

Bien dis Xf même si je trouve L'Antre de la Folie excellent.
Je savais que tu allais rebondir...

Nono a écrit:Bien dis Xf même si je trouve L'Antre de la Folie excellent.
Je savais que tu allais rebondir...

X-Files_Arpanet a écrit:

Horreur-Net a écrit:C'est vrai que Xfou est très têtu lorsqu'il s'agit de ces gouts , autant moi j'arrive à changez d'avis parfois lui reste dans son truc jusqu'au bout !

Ben, en même temps, les goûts ça ne change pas. Je peux comprendre le point de vue de quelqu'un d'autre mais mes goûts resteront ce qu'ils sont. Merdiques pour beaucoup, bah pas grave, c'est ce qui fait la diversité et la richesse de nos avis, à mon sens.

Maintenant, pour ce qui est de L'Antre de la Folie, je ne pinaille pas - comme certains voudraient le faire entendre... Au contraire, j'étais parti pour être ébloui, pour faire de ce Carpenter mon favori, et c'était plutôt bien parti. Je suis désolé mais, quand un auteur prend pour excuse le délire de son personnage principal pour nous instaurer quelques bizarreries et étrangetés (déplacements de lieux, de personnes, éclatements d'endroits, etc.) en se foutant littéralement de la gueule de la cohérence du scénario, je n'appelle pas ça un chef-d'oeuvre, mais juste une série B qui a un fort potentiel mais strictement rien de cohérent ni de logique. Je ne demande pas à ce que tout soit rectiligne et éclairé mais la moindre des choses, c'est de s'avancer comme cohérent. Là, ça sent un peu le grand n'importe quoi suffisamment camouflé par un concept alléchant.

Cigarette Burns, lui, est l'exemple typique pour démontrer qu'un concept peut être à la fois alléchant et en décalage avec ce que l'on fait habituellement. L'ensemble est cohérent. L'Antre de la Folie, non. C'est juste du bizarroïde balancé un peu maladroitement, juste histoire de faire du hors-norme et du marginal.

Maintenant, je veux bien entendre vos points de vue et essayer de comprendre pour quelles raisons vous pensez qu'il s'agit d'un chef-d'oeuvre. Je ne cherche pas à être convaincu que vous avez tort ou raison, juste à saisir votre raisonnement.

C'est justement par son aspect biscornu que L'Antre de la Folie est si exceptionnel. Il se joue de la logique scénaristique qu'un autre réalisateur lambda aurait scrupuleusement respectée avec un pitch similaire dans la poche tout en demeurant parfaitement maîtrisé, intelligent, fluide et captivant. Je me permets du coup de le rapprocher du diptyque de Fulci, Frayeurs et L'Au-delà, dans la mesure où ce dernier a également les couilles de dynamiter son script sans sombrer dans l'écueil du délire horrifico-fantastique bancal et abracadabrant pour autant. Alors après, c'est sûr, si l'on ne jure que par un scénario structuré et poli à la perfection lorsqu'on regarde un tel film, il vaut mieux passer son chemin. Il y a aussi une question de sensibilité là-dedans. J'aime quand une oeuvre prend des risques, du moment qu'elle le fasse avec habileté et dans un degré assez raisonnable pour susciter l'intérêt.

Gunblast a écrit: J'aime quand une oeuvre prend des risques, du moment qu'elle le fasse avec habileté et dans un degré assez raisonnable pour susciter l'intérêt.

Mais, moi aussi justement. J'aime quand c'est hors-norme et atypique. Mais, là, ça sombre dans le grand n'importe quoi. Eternal Sunshine of the Spotless Mind est déjà bien barré - moins que celui-là, je le reconnais - mais toutes les étrangetés du film n'entravent pas sa cohérence. L'Antre de la Folie prend appui sur les bouffées délirantes du personnage pour se passer de cohérence et de logique. Regarde, Cigarette Burns est proche de L'Antre de la Folie mais le côté surnaturel et délirant ne prend pas le pas sur la cohérence du scénario. Maintenant, c'est en effet une question de sensibilité - on supporte ou non le fait qu'un film se fiche des règles minimales, comme on est gêné ou non par un mauvais jeu d'acteurs. Mais je pense sincèrement qu'un film peut être à mille lieues de ce qui se fait habituellement tout en conservant une certaine cohérence, sinon ce n'est plus un film ni même un OFNI, mais un ramassis de trucs bizarres fait uniquement pour épâter le cinéphile.

Pour dire ça grossièrement, je perçois L'Antre de la Folie comme un condensé d'éléments atypiques juste là pour donner un métrage marginal, sans se soucier de la qualité globale.