The Birds

Sorti sur les écrans en 1963, The Birds d'Alfred Hitchcock compte parmi les films les plus terrifiants du maître. Bien entendu, on pourra toujours considérer que le film a vieilli, et que depuis, en matière d'animaux-qui-tuent-tout-sur-leur-passage, on a fait nettement plus spectaculaire, mais The Birds demeure néanmoins un film mythique, et à mon sens il reste une oeuvre de référence, que l'on regarde avec un plaisir sans pareil, et qui n'a pas tant vieilli que cela !



Avec Psychose, Hitchcock signait un film d'une rare violence, surtout pour l'époque, mais demeurait dans les limites du raisonnable : un fou qui tue des bonnes femmes sous la douche, ça n'arrive pas tous les jours, encore heureux, mais c'est rationnel. Même si, personnellement, une femme sous sa douche me donne d'autres envies que celle de la poignarder, mais passons... — Avec The Birds, on est dans l'hystérie d'une réalité qui sort de ses ornières, pour parler comme Shakespeare. Et Hitchcock signe là un vrai film d'horreur, en faisant intervenir un évènement paranormal d'importance, à savoir : que se passerait-il si, pour une raison inconnue, les oiseaux décidaient de nous en mettre plein la vue ?



Car on ne saura jamais pourquoi les oiseaux ont décidé de s'attaquer aux êtres humains. De la même manière qu'on ne saura jamais pourquoi les zombies de Romero reviennent à la vie pour dépecer les vivants... Et je ne fais pas de corrélations entre ces deux univers par hasard : l'affolement des humains face à ce phénomène est le même, la tension psychologique, les luttes entre personnalité, tout se retrouve et se recoupe...



Dans ce film, Hitchcock fait preuve d'une violence et d'une cruauté rares, montrant des jeunes enfants se faire attaquer par les oiseaux frappés de folies meutrières, un pauvre type les deux yeux crevés, etc. Le sang coule, et même si l'on est loin du gore, c'est, en 1963, une petite révolution. Mais Hitchcock, comme à son habitude, sait aussi magnifiquement filmer la tension, et la faire monter d'un cran, chez ses personnages comme chez ses spectateurs. La scène où Melanie Daniels (si je ne me trompe pas dans les noms) attend la sortie des enfants de l'école tandis que, derrière elle, les oiseaux se mettent en ordre de bataille demeure culte dans l'histoire du cinéma. Elle a par ailleurs été magistralement pastichée par Mel Brooks qui lui, à défaut de se faire attaquer, se fait entièrement recouvrir de merde...



L'un des points forts du film, pour conclure, est justement sa conclusion. J'aime ces films qui se terminent en queue de poisson. Les personnages principaux parviennent à s'enfuir : les oiseaux vont-ils continuer à s'attaquer aux êtres humains ? La colère volatile va t-elle s'étendre au reste du monde ? Nul ne le sait. Et l'on retrouvera une fois de plus ce procédé de « anti-end » chez Romero...

The Birds fait naturellement partie des grands classiques du cinéma d'horreur que chacun se doit d'avoir vu, et de posséder. Je le dis avec d'autant plus de force et de vigueur que, pour ce qui me concerne, je ne me suis pas encore procuré le dvd...

Et vous, que pensez-vous de cette oeuvre sans commune mesure ?

Exellente critique ferdinand The bird restera a jamais un film cult qui na pas pris un ride en matiere de l'épouvante Hitchcocks a sue rendre la peur a tous ceux qui le regarde meme encore aujourd'hui

Bonne critique Ferdinand , j'ai bien aimés The Birds même si malheuresement je l'ai vu bien trop jeune pour réellement apprécier ce classique ...

Va falloir le réécouter Matt si sa fait longtemps que tu la pas vue tu va voir il na pas perdu son énergie !

Malheureusement pour moi je n'ai vu que 2 minutes car j'était petit et ma mère m'interdisait de le voir et je l'ai jamais vu mais j'aimerais bien le voir.

Il a passer dernierement a Canal D dommage que tu la rater men

The birds, est un chef d'oeurvre du cinéma d'horreur, et Hitchkok était vraiment un maître incontestable, dans le cinéma comme dans l'écriture chapeau bas monsieur alfred

Radio-Canada

Les Oiseaux (The Birds) : Dimanche 16 Juillet de 23:30 à 01:40

Ouais je ses sa fait un boute qui passe des hitchkoch chez pos si yen na encore pour longtemps

Beh au moins vous avez de la chance pour ça ...

ouais je sais

THE BIRDS est un très bon film. Pour la suite, il était moyen. J'attends le remake.

Super critique, Ferdinand. Moi aussi j'ai adoré The Birds, pour moi la fin c'est la "propagation" de ce phénomène sur toute la planète étant donné qu'à la radio ils signalent qu'il semble y avoir d'autres cas dans les environs de San Francisco... Mais franchement, il fallait avoir l'idée, pour les oiseaux qui attaquent. C'est vrai que ce serait assez impressionnant. Je me souviens que pas très longtemps après avoir vu le film j'étais en cours et un oiseau était venu taper contre la fenêtre une fois puis il était revenu quelques secondes plus tard pour taper encore une fois, c'est vrai que je ne l'ai pas vu de la même manière que n'importe qui d'autre pour le coup

Réalisé par Alfred Hitchcock
Écrit par Evan Hunter
D’après une histoire de Daphné du Maurier
Avec Rod Taylor, Jessica Tandy, Suzanne Pleshette, Tippi Hedren, Veronica Cartwright

Synopsis :

Pour des raisons inexplicables, des dizaines de milliers d’oiseaux investissent la bourgade de Bodega Bay, y distillant peur et angoisse.




Considéré comme l’une des œuvres majeures de la filmographie d’Alfred Hitchcock, Les Oiseaux a toutefois considérablement vieilli. On ne parle pas des effets spéciaux désormais éculés mais plutôt de l’histoire. En effet, Daphné du Maurier semble avoir la fâcheuse habitude de trouver des concepts originaux mais de combler le vide par des histoires longuettes, mollassonnes et bien souvent inutiles – c’était déjà le cas dans Rebecca. Ainsi, il faut attendre pas moins d’une heure avant que le film ne commence réellement. Et encore, on ne peut échapper aux parlottes incessantes des personnages et aux scènes honteusement allongées. C’est d’ailleurs étonnant de la part du sieur Hitchcock de nous concocter des séquences aussi inutilement longues, lui qui fit éclater son talent 3 ans plus tôt avec son Psychose. Et le désastre ne s’arrête pas là puisque Hitchcock a littéralement laissé tomber la mise en scène. Les acteurs se déplacent un peu n’importe comment, les personnages réagissent sans logique ni cohérence, et leur jeu est souvent pitoyable. C’est notamment le cas pour Tippi Hedren dont la prestation fait peine à voir. Par contre, Les Oiseaux nous permet de découvrir la toute jeune Veronica Cartwright que l’on retrouvera 16 ans plus tard dans l’Alien de Ridley Scott, et 35 ans plus tard dans la série X-Files.



Si Hitchcock est passé outre la mise en scène et la réalisation du métrage – en plus des séquences longues, les plans restent très conventionnels ou peu soignés -, on sent qu’il a davantage investi son talent dans le réalisme des attaques d’oiseaux. Force est de constater que les hordes de corbeaux ou de moineaux provoquent toujours quelques frissons. Et la dernière demi-heure du métrage a conservé son petit effet. Les oiseaux demeurant impassibles sur le perron et dans la cour de la maison sont somme toute assez inquiétants. Et n’oublions pas que Hitchcock nous balance à la figure un cadavre ensanglanté victime des attaques d’oiseaux, élément rare et choquant pour l’époque.




En définitive, Les Oiseaux a pris un sérieux coup de vieux. L’absence quasi-totale de musique conforte l’ennui que nous procure l’histoire. Histoire qui d’ailleurs ne se termine pas vraiment. Alors, non seulement le scénario part dans des longueurs inconcevables, mais en plus il n’est pas foutu de se conclure véritablement, se passant bien de donner une explication au comportement des oiseaux. Culte peut-être mais vieillot surtout.


Quand Alfred sort pépette...

Note : 12/20

Un petit bijou qui au vu de vos critiques semble daté...
Moi ça fait longtemps que je l'ai vu, plus de 10 ans je crois.
Mes souvenirs sont vagues.

Je n'ai pas du tout le sentiment que ce film est daté. Son absence de musique par exemple crée une ambiance singulière et inquiétante. On n'est pas toujours obligé non plus de mettre des ziques dans tous les films, surtout que dans les années 60 c'est bien souvent soulant d'entendre des orchestres philarmoniques insister sur le moindre petit mouvement d'acteur, comme si le spectateur était trop con pour comprendre à quel moment ont lieu les choses importantes...

Je te rejoins mais ceci vient du muet, une chose qui a pris son temps pour par la suite se perdre petit à petit

Ferdinand a écrit:Je n'ai pas du tout le sentiment que ce film est daté. Son absence de musique par exemple crée une ambiance singulière et inquiétante. On n'est pas toujours obligé non plus de mettre des ziques dans tous les films, surtout que dans les années 60 c'est bien souvent soulant d'entendre des orchestres philarmoniques insister sur le moindre petit mouvement d'acteur, comme si le spectateur était trop con pour comprendre à quel moment ont lieu les choses importantes...

En fait, ce n'est pas tant par l'absence de musique que ce film semble daté mais par la présence de scènes inutiles ou avançant trop lentement pour maintenir un rythme respectable. Sans parler du jeu aberrant de Tippi Hedren - qui heureusement se rattrape largement dans Pas de Printemps Pour Marnie. Et puis l'histoire souffre de sévères exagérations en plus de ne pas comporter de fin à proprement dit.

Il ne faut pas confondre, fin et Happy End.
La fin me plait bien

Non non, je ne confonds pas. Je dis juste que la fin n'en est pas vraiment une, sachant que les protagonistes s'éloignent et puis c'est tout, l'histoire n'a pas avancé. On ne sait pas pourquoi les oiseaux ont déraillé ni pourquoi ils ont cessé. De toutes façons, j'ai du mal avec Daphné du Maurier...

En effet, je ne vois pas en quoi le film comporte des exagérations, surtout en ce qui concerne la fin, qui est à mes yeux tout bonnement parfaite.

En matière d'exagérations, il y en a des belles comme le fait que Hedren fasse 100 km pour remettre des oiseaux à une personne qu'elle n'a vue que 2 minutes, ou le fait qu'elle parte toute seule en mer avec un bateau alors qu'elle n'en a jamais fait. Et puis la fin se contente de poser les choses sans les expliquer : les oiseaux ont pété les plombs, maintenant c'est fini, alors tout le monde s'en va et tout le monde est content. Mais bon, ça ME donne un peu l'impression d'avoir été mené en bateau pendant 2 heures et que, au final, on n'apprend rien de plus qu'au départ. En clair, c'est bien, t'as tenu pendant 2 heures mais pour une esquisse d'explication ou de justification, faudra repasser !

Alors : le fait qu'elle fasse cent bornes, cela en dit long sur son caractère. Elle veut se " venger " de la petite blague que lui a fait cet homme qu'elle ne connaît pas, et il l'intrigue. On peut même se dire qu'elle est déjà amoureuse de lui, sans vouloir l'admettre...

Après, elle fait du bateau : n'exagérons rien, elle emprunte un hors-bord pour faire une toute petite distance. De plus, je n'ai pas le souvenir que, dans le film, il soit indiqué qu'elle n'a jamais fait de bateau.

Mais surtout, je ne comprends pas ta position vis à vis de la fin du film. Pourquoi un film doit-il toujours TOUT expliquer ? C'est au contraire une marque de modernité exceptionnelle de The Birds que de ne pas nous livrer l'inévitable épilogue explicatif, comme dans Psychose.

L'angoisse est d'autant plus efficiente que ni les personnages ni le spectateur ne sait pourquoi les oiseaux pètent les plombs, et chacun est libre d'interpréter les faits à sa guise, y-compris la fin. Personnellement je n'ai pas du tout eu l'impression qu'on m'avait mené en bateau, bien au contraire. C'est quand un film s'obstine à tout m'expliquer de A jusqu'à Z que j'ai l'impression qu'on me prend pour un con !

Et comme je l'ai écrit ailleurs, on retrouve la même structure dans Night of the living-dead, à se demander si Romero ne s'est pas inspiré de ce film pour bâtir son scénario.

Ben, à la fin de La Nuit des Morts-Vivants, il se passe quelque chose de concret tout de même : Ben se fait tuer, et une armée de résistants s'est constituée pour mettre fin au fléau. Dans Les Oiseaux, à la fin rien n'a avancé. Alors je n'exigeais pas obligatoirement que tout soit révélé car c'est ce qui fait le charme d'un film parfois, mais là l'histoire n'a avancé en rien du tout. Les personnages s'éloignent et puis point barre. J'ai un peu de mal à expliquer mon point de vue, en réalité. Tout ce que je comprends, c'est que depuis la première attaque des oiseaux, on n'a pas avancé. Si, les oiseaux se sont calmés mais où cela est-il censé nous mener ? En fait, cette histoire n'a pas véritablement de conclusion, contrairement à La Nuit des Morts-Vivants, par exemple, qui met fin à l'existence de Ben et nous ouvre sur le groupe de résistants. Mais là, bah il n'y a à vrai dire aucune ouverture et l'histoire ne reçoit ni d'explications ni de conclusion. C'est difficile de dire ce que je ressens...

Pour en revenir aux fameux film Les Oiseaux , sortis en 1963 je me dis quand même qu'il fut beaucoup moins maitrisé que sa précédente oeuvre Psychose sortis trois années plutot .