The Rocky Horror Picture Show

Si l'on doit parler de films cultes, il serait invraisemblable de ne pas ouvrir un topic sur The Rocky Horror Picture Show, réalisé en 1975 et qui, trente ans après sa sortie sur les écrans, continue à susciter des spectacles vivants dans lesquels les spectateurs, tout en assistant aux projections du film, récitent les dialogues ou jouent sur scène leurs personnages favoris. The Rocky Horror Picture Show est presque un phénomène de société. Il est en tout cas l'un des films les plus barrés qui ait jamais été produit dans l'industrie du cinéma.



Réalisé par Jim Sharman, The Rocky Horror est une comédie musicale dont les chansons, souvent splendides, sont signées Richard O'Brien, qui joue lui-même le rôle du « serviteur difforme habituel » dans le film... Le scénario de cette oeuvre est un méli-mélo sans nom des grands clichés du cinéma d'épouvante façon RKO : un jeune couple, fort prude, tombe en panne sous une pluie battante et va chercher refuge dans un château où les accueillent des personnages tous plus étranges les uns que les autres. Puis Brad et Janet font la connaissance du maître des lieux : une espèce de folle façon drag-queen hystérique qui se présente comme un « sweet tranvestite, from Tran Sexual, Transylvania » ! Puis ce bonhomme excentrique leur explique qu'il vient de fabriquer un homme, au physique de body-builder suédois, dans le but de voir enfin satisfaite sa libido débordante... A noter que ce personnage s'appelle Frank N Furter... Les mythes de Dracula et de Frankestein se mélangent donc, enrobés dans une ambiance sexuellement trouble et délirante...



Ce n'est là qu'un maigre aperçu de l'étendue réelle du scénario du Rocky Horror Picture Show... Le film, à mesure qu'il progresse, devient de plus en plus surréaliste, et son final, à la fois parodie des films de SF des années 30 et véritable moment d'émotion, laisse le spectateur hésitant entre l'envie de traiter ce film de merde, et celui de crier au génie... Ou, si l'on préfère, l'envie de trouver ce film sans intérêt, et celui de le revoir encore trente fois parce qu'on a toujours l'impression d'avoir raté quelque chose...



Ce film a, dans son délire référentiel constant, quelque chose que j'ai presque envie de qualifier d'universel... Mais ne vous y méprenez pas, The Rocky Horror est avant tout une farce, un acte de non-sens, ce qui n'empêche nullement de l'aborder avec sérieux et gravité. Les chansons qui accompagnent le film sont des réussites, notamment Science-Fiction Double Feature, Time Warp ou encore Rose tint my world. Même les réfractaires aux comédies musicales y trouveront leur compte.



Signalons enfin, du côté du casting, la présence d'une toute jeune Susan Sarandon plus que convaincante dans son rôle de vierge sexuellement frustrée, de l'excellent Tim Curry (un comédien peu connu mais bourré de talent et qui illumine les films dans lesquels il joue) ou encore Barry Bostwick (plus connu pour son interprétation du maire de New-York dans la série Spin City). Sans oublier une apparition très rock'n roll du chanteur Meat Loaf !



Ode à la décadence des sens, à la bisexualité, à l'impudeur et au plaisir charnel, The Rocky Horror Picture Show a quelque chose de véritablement fascinant, au-delà même de l'humour et du côté comédie musicale. Une oeuvre inoubliable, et inoubliée !

Et vous, que pensez-vous de ce film ultra-cultissime ?

8/10

6/10 j'ai pas aimer se film quand j'`était plus jeune va faloir que je le réécoute jpense que ma soeur la en vhs

Sa dépend comment tu veux voir le film. Si te genre pudique que tu ne veut pas voir de gars habillé en femme et cruiser un genre d'arnold alors ne regarde pas...

C'est vraiment un film d'Horreur au moins ...?

Horreur-Net a écrit:C'est vraiment un film d'Horreur au moins ...?

Dans la mesure où il met en scène des clichés de l'horreur, depuis Dracula jusqu'aux extraterrestres, et qu'il passe son temps à rendre hommage aux grands classiques de RKO, je pense que l'on peut dire qu'il est à la marge des films d'horreur, c'est à dire qu'il gravite dans leur univers. Donc, à mon sens, il a plus que sa place dans ce forum !

Je crois que Matt voulais dire que l'horreur c'était de voir des homme en femme

Résumé :

Fortement émus par le mariage de deux amis proches, Brad Majors et Janet Weiss décident de se fiancer à leur tour. Alors qu’ils se rendent chez leur mentor, le docteur Everett Scott, leur voiture tombe en panne au beau milieu d’une nuit d’orage. Ils trouvent refuge dans une étrange demeure habitée par d’inquiétants personnages : Riff Raff, le valet bossu, sa sœur Magenta, et leur maître, le docteur Frank N. Furter, un « gentil travesti venu de Transsexuel, Transylvanie ».

Ce dernier n’accepte de les laisser repartir que s’ils assistent à l’élaboration de son chef-d’œuvre : la « mise au monde » de Rocky, l’Homme Parfait, objet ultime de plaisir, « cheveux blonds et bronzage, slip en or massif ». Mais l’étrange cérémonie est troublée par l’apparition d’Eddie, ancienne « chose » de Frank N. Furter qui surgit du congélateur où son maître, lassé de lui, l’avait enfermé. Fou de rage, N. Furter abat le trouble-fête à coups de piolet et fait de Brad et Janet ses invités forcés. Il les séduit tour à tour, laissant Rocky sous la garde de Riff Raff qui n’a de cesse de le martyriser. Folle de terreur, la Créature rompt ses chaînes et s’enfuit dans la nuit. Janet, troublée par la perte de son pucelage, erre dans le château et tombe sur un Rocky effrayé qu’elle viole littéralement.

Entre-temps, le docteur Scott, grand spécialiste des OVNI et des Extraterrestres, arrive au château, renforçant la colère de Frank N. Furter. Ce dernier convie tout le monde à un festin dont le plat principal sera Eddie, découpé au couteau électrique. L’hystérie règne sur la lugubre demeure : craignant un complot dont il serait la victime, N. Furter pétrifie ses « invités » à l’aide d’un rayon paralysant, les revêt de corsets et de porte-jarretelles avant de les réanimer afin d’en faire les vedettes d’un « musical » dont il est, bien sûr, le héros.

Mais la vérité éclate : Riff Raff et Magenta, en réalité des Extraterrestres, font leur apparition, fusil-laser en main. Leur mission : châtier Frank N. Furter, dont le mode de vie décadent compromet leur mission sur Terre. Frank, son assistante Columbia et Rocky sont éliminés, tandis que la demeure toute entière est « lasérisée » et téléportée sur la planète-mère, la Transylvanie, abandonnant Brad, Janet et le docteur Scott à demi-nus, au beau milieu de nulle part…


« I’m a sweet travestite from Transexual, Transylvania. »

The Rocky Horror Picture Show, sorti en 1975, est la comédie musicale la plus déjantée que je connaisse. Entre travestis bisexuels, Homme Parfait, machine paralysante et Extraterrestres, The Rocky Horror Picture Show s’impose comme un mélange de genres hétéroclites dont le produit final est somme toute intéressant et particulier.
On se souviendra bien entendu des chansons signées Richard O’Brien, alias Riff Raff dans le film, montrant au grand jour la transsexualité comme un mode de vie à part entière.
Moi qui ne suis pas fan des comédies musicales, je reconnais avoir été entraîné par certains chants, notamment celui de l’arrivée de Frank N. Furter dont j’énumère le refrain plus haut.

Bien entendu, The Rocky Horror Picture Show n’est pas un véritable film d’horreur puisqu’il n’y aucune goutte de sang, on ne trouve qu’un seul meurtre dont on ne voit absolument rien, et on n’aperçoit la personne tuée que de loin, lorsqu’il la découvre au milieu de la table.
Le film est une comédie musicale jonglant entre fantastique et histoire d’amour. Mais le résumé cité plus haut montre bien que The Rocky Horror Picture Show n’est pas que cela et que certains éléments peuvent le faire basculer parmi les films d’horreur.

Si les décors rappellent une quelconque comédie musicale déjantée, ils n’en sont pas moins très fidèles à l’œuvre d’O’Brien et soutiennent l’ambiance du film.
The Rocky Horror Picture Show m’a fait penser à de multiples reprises à un joyeux mélange entre The Wall, Psycho Beach Party et Priscilla, Folle du Désert.
The Rocky Horror Picture Show souffre malheureusement d’une image grisonnante et parfois floue, mais qui ne nuit en rien à la qualité du film.
La musique a beau ne pas correspondre à un style d’écoute particulier, vous avez le choix entre de nombreuses chansons dont certaines ne sont pas sans rappeler le groupe Queen. Si les paroles ne sont pas d’une profondeur inouïe, force est de reconnaître les rimes endiablées qu’elles profèrent et qui ne vous laisseront pas les oreilles indifférentes !

Les personnages sont tous plus déglingués les uns que les autres, Frank N. Furter en tête de file, s’habillant en corset et porte-jarretelles à longueur de temps. Et ses serviteurs : le bossu Riff Raff au visage aussi pâle que celui d’un mourant, sa sœur Magenta, sorte de sado-masochiste entretenant des relations étroites avec son frère, Columbia, l’assistante de Furter à la voix nasillarde. Sans oublier Janet et Brad, d’abord coincés au possible, puis se libérant au fur et à mesure jusqu’à devenir des bêtes de sexe implacables.
Les acteurs sont excellents, tout particulièrement Tim Curry dans le rôle de Frank N. Furter. Les expressions sont parfois très théâtrales mais nous sommes à des milliers de kilomètres des pseudo acteurs de série Z.
Tout un chacun est pris dans cette histoire farfelue que nous conte The Rocky Horror Picture Show, qu’on le veuille ou non, qu’on aime les comédies musicales ou non et quelque soient nos attentes vis-à-vis de ce film.


Réalisation : 3.5/5
Musique : 4/5
Acteurs/Personnages : 4/5
Histoire : 3/5


Note : 14.5/20


Informations complémentaires sur The Rocky Horror Picture Show :

1972 : Acteur-chanteur au chômage, Richard O’Brien se lance dans l’écriture d’une comédie musicale où il veut rendre hommage à la fois aux films de série B qu’il affectionne, aux Marvel Comics et aux « musicals » de Busby Berkeley. Le titre original, « They Came From Denton High », devient « The Rock Hor-Roar Show » pour finalment trouver son titre définitif : "The Rocky Horror Picture Show".

1973 : "The Rocky Horror Show" débute à Londres, au Royal Court Theatre-Upstairs et remporte un vif succès, obligeant les producteurs à déménager au Kings Road Theatre. Le quotidien London Evening Standard sacre le show « Meilleure comédie musicale de l’année ».

1974 : Le « Rocky Horror Show » entame sa carrière américaine à Los Angeles et fait un véritable malheur, entraînant une rapide mise en œuvre de son adaptation cinématographique. Le tournage se déroulera en Grande-Bretagne, aux célèbres Bray Studios, ceux-là même où naquirent certains classiques de la firme Hammer, dont le fameux « Dracula » de Terence Fisher, ainsi qu’au château de Bray, qui servit un temps de refuge au Général de Gaulle durant la Seconde Guerre Mondiale.

1976 : Après un début de carrière chaotique, le film trouve sa voie en s’installant au cinéma Waverly, à New York, où ses projections en séances de minuit déchaînent les foules. Le culte est né, il gagnera le monde entier, Japon en tête.

1987 : Sal Piro, président du fan-club, fait son entrée dans le Livre des Records : il a vu le film 1400 fois.

1990 : À l’occasion du 15e anniversaire du « Rocky Horror Picture Show », une gigantesque fête est donnée, et le gratin du show-business international, Jack Nicholson en tête, reprend en chœur les « lyrics » de Richard O’Brien...

Bonne critique, X-Files !

Ca m'a l'air de ressembler à Phantom of the Paradise et depuis le temps qu'on m'en parle, de ce Rocky horror picture show !

"Citation d'X-Files"


Réalisation : 3.5/5
Musique : 4/5
Acteurs/Personnages : 4/5
Histoire : 3/5


Note : 14.5/20


Je trouve ce système de note assez bizarre sachant qu'il y a beaucoup d'autres truc qui rentre en compte .Par exemple pour un film comme La Baie Sanglante , je ferai ça :

Réalisation : 4/5
Musique : 2,5/5
Acteurs/Personnages : 3/5
Histoire : 2/5

Note : 11,5/20

Alors qu'en réalités je suis fan de ce film bien sanglant et bien inspirés auquel je foutrais un 16 sans hésitez .

En fait, les termes "Réalisation", "Musique", regroupent plusieurs choses : réalisation comprend : réalisation, décors, post-production, maquillage. Musique comprend : musique, thème principal, instruments utlisés, etc.
Personnages comprend : persos, acteurs, interprétation, rôles, apparitions...
Histoire regroupe : histoire du film, scénario, script, événements marquants et scènes-clés, intrigue.

Les notes résument donc toutes ces notions qui, à mon sens, font tout ce qu'est un film.

SAW, par exemple :

Réalisation : 4.5/5
Musique : 5/5
Personnages : 5/5
Histoire : 5/5


Note : 19.5/20

Et le gore dans tout ca tu le place ou ? L'angoisse , les émotions , le plaisir que t'envois ce film ...

Ces choses-là sous présupposées. Le gore fait partie de la réalisation, et le cas échéant de l'histoire. L'angoisse également. Les émotions et le plaisir de voir un film se retranscrivent aussi bien dans la musique que dans l'histoire et la réalisation. Si j'ai aimé un film, il y a des raisons, si c'est une question d'émotion, ce sera sans doute à cause de l'histoire ou d'une belle musique. Si j'ai été impressionné, ce sera à cause des retournements de l'histoire et de la réalisation.
Si un film est mal fait mais qu'il dégage une certaine émotion, ce sera à retranscrire soit dans la réalisation soit dans l'histoire, tout dépend du film.
Et si un film est véritablement mauvais, qu'il ne me procure aucune émotion, c'est que la réalisation, l'histoire, les personnages ou la musique comportent quelque chose qui cloche.

Personnellement, je trouve ce système de notation absurde. Déjà, mettre une note précise à un film relève parfois de l'exercice impossible. Mais disséquer ainsi une oeuvre d'art et la noter comme on corrigerait une copie de math, c'est à la limite de l'irrespect.

T'emporte pas comme ça, Ferdinand, et oui je note un film comme un devoir scolaire (qui se rapprocherait plus de la philo que des maths d'ailleurs). C'est-à-dire que je préfère noter les films en les "décortiquant" comme tu dis plutôt que de faire ça au "feeling". Et un film a également une âme, si l'on peut dire ça comme ça, que je ne néglige absolument pas puisqu'elle se retranscrit à travers mes notations.
Je le répète, si un film est bon, ça se fera ressentir dans la réalisation ou l'histoire. Je ne vois pas en quoi ce système de notation est absurde puisque j'analyse le film, ce que la filière littéraire nous entraîne à faire, et lui donne la note qui me semble la plus "vraie" possible, mais de mon simple point de vue bien entendu.
Je reconnais que mettre une note à un film n'est pas aisé, et plutôt que de mettre une note un peu au hasard, je préfère réfléchir quant à tous les éléments qui font ce film et de les noter en faisant des sous-groupes. Après tout, un tout est composé de parties, non ? Et la somme des parties est égale au tout.
Et puis, faut dire ce qui est, je suis un fana des notations, contrairement à toi, Ferdinand.

Je ne suis pas non plus un adepte de ce genre de traitement dans la critique d'un film. Ca me fait trop penser à des programmes TV au rabais comme Télépoche & cie et je pense qu'on a assez l'occasion de préciser si la réalisation vaut ceci-cela, si l'interprétation et l'histoire valent ceci-cela dans la critique en elle-même, plutôt que de rajouter ces notations vers la fin. Mais bon, je ne fais qu'affirmer mon opinion et je tolère parfaitement ces systèmes de notation, sans pour autant les approuver véritablement.

(Et puis d'un côté, c'est toujours mieux que le procédé de "Les +" et "Les -" que je trouve en l'occurrence vraiment grotesque).

Gunblast a écrit:(Et puis d'un côté, c'est toujours mieux que le procédé de "Les +" et "Les -" que je trouve en l'occurrence vraiment grotesque).

je l'est vu y'a longtemps en VOST.... jai pas trop aimé...

Certains disent que ce film est tout simplement nullisime si on le compare à Phantom of The Paradise de De Palma .

Horreur-Net a écrit:Certains disent que ce film est tout simplement nullisime si on le compare à Phantom of The Paradise de De Palma .

Laisse-moi deviner... tu as lu ça dans Mad Movies ?

Bingo ! ! ! Ta mémoire est décidément bonne , ca m'a marqué moi car j'ai pu voir par la suite des réactions au vu de cette critique

J'ai effectivement trouvé cet éclat de subjectivité assez "choquant", sachant que Rocky Horror Picture Show est fort souvent considéré comme le nec plus ultra de la comédie musicale des années 70 (bien que, honte à moi, je ne l'aie même pas encore vu), en tout cas bien davantage que Phantom of the Paradise.

Phantom Of The Paradise à une putin de belle réput' aussi beaucoup le considèrent comme un vrai chef-d'oeuvre alors que certains parlent de Rocky Of Picture Show comme un vulgaire série B ca dépends surtout des points de vus .

Disons que les amateurs de Phantom of the Paradise forment quand même un cercle plus restreint que ceux de Rocky Horror Picture Show, c'est un fait. Cela dit, cela n'entre surtout pas en compte dans la qualité des films respectifs et je précise que je suis fan de Phantom !